Extrait émission C Dans l’Air, « Violences sexuelles, la face cachée du sport »

Hier soir dans l’émission « C Dans l’Air », le sujet était « Violences Sexuelles : la face cachée du sport ».
Émission très riche d’éléments pour mieux comprendre ce qu’il peut se passer dans le milieu sportif.

Voici ici un extrait où Béatrice Barbusse, Maître de conférences en sociologie à l’Université de Créteil et ancienne handballeuse de première division, explique comment la Préparation Mentale est indiquée pour limiter certaines souffrances des sportifs de haut niveau :

💬« Dans tous les sports on a une culture très viriliste de la production de la performance, très viriliste et doloriste, doloriste c’est-à-dire l’exaltation de la douleur. Il faut souffrir pour avoir une médaille, il faut souffrir pour être champion du monde, il faut souffrir pour progresser. Non pas seulement souffrir physiquement, mais aussi souffrir mentalement. Et aujourd’hui, d’ailleurs, on voit aussi que cette question de la maltraitance mentale des sportifs de haut niveau est dévoilée et un peu remise en cause aujourd’hui. Il y a un mode de management et de production de la performance qui est d’une violence… »

💬« Ça a toujours été le cas (NDLR : de dissocier la performance sportive de la souffrance), sauf qu’aujourd’hui, il y a des voix qui s’élèvent pour dire que l’on peut produire de la performance autrement, et c’est pour ça qu’on intègre de plus en plus dans les staffs ce que l’on appelle des Préparateurs Mentaux ou des psychologues qui vont permettre d’essayer d’atténuer ces souffrances-là que nous avons tous rencontré quand on a fait du sport de haut niveau »

💬« Moi, la première chose qui m’a fait arrêter (NDLR : le handball), c’est cela. J’en avais assez de souffrir physiquement et mentalement. Je considérais que le jeu n’en valait pas la chandelle. Cette culture de la performance va évoluer, elle évolue déjà. Les modes de management sont différents. On va de plus en plus vers une implication du sportif dans son projet sportif. Donc il faut déviriliser le sport de ce point de vue-là et montrer qu’il y a d’autres manières d’y parvenir. »