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Comment la Préparation Mentale peut aider un athlète qui a des peurs ?

Suite à une chute cet hiver au saut à la perche, le recordman du monde de décathlon, Kévin Mayer, dit avoir un blocage mental*.

J’ai régulièrement des demandes en Préparation Mentale sur la gestion des émotions, et notamment celle de la peur, après un moment traumatisant :

  • de jeunes gymnastes qui tremblent à chaque fois qu’elles doivent remonter sur la poutre,
  • des athlètes qui reprennent leur activité suite à une grosse blessure,
  • des kitsurfers ou flyboarders qui, après avoir violemment frappé la surface aquatique, n’osent plus monter si haut avec leurs engins ou tenter une figure,

Les solutions ne sont pas magiques, mais en Préparation Mentale, les laisser s’exprimer, les faire expliciter sur ce moment, les faire travailler en Imagerie Mentale ou en Hypnose leur permet souvent de rendre neutre l’évènement du passé et de repartir avec de nouvelles sensations à la conquête d’une nouvelle expérience.

*Article parue dans l’équipe à lire par ici : https://www.lequipe.fr/Athletisme/Actualites/Kevin-mayer-revele-un-gros-probleme-mental-a-la-perche/

Préparation Mentale pour être prêt le Jour J du concours PACES

Deux jours de compétition démarrent ce matin pour cette athlète de très haut niveau que j’accompagne depuis 6 mois en Préparation Mentale. Vous voulez en savoir davantage?!? C’est par ici, et à lire jusqu’au bout 😉

Dès mai 2018, nous avons fait avec l’athlète le bilan de ce qu’il s’était passé durant ses 2 grosses compétitions (décembre et avril) de la saison 2017-2018, aussi bien avant que pendant les épreuves. Nous avons pu identifier ses points forts, ses axes d’amélioration et lui faire retrouver de la confiance, malgré sa non qualification lors de cette saison-là.

Nous avons ensuite fixé les objectifs de travail et, tenant compte des entretiens menés, mis en place une organisation de préparation d’avant saison qu’elle a appliquée pendant les vacances d’été. Nous avons également commencé à donner de bonnes habitudes au corps pour mieux gérer le stress en lui faisant découvrir la cohérence cardiaque et des techniques de respirations.

Mi-août, nous avons confirmé ensemble les axes de progrès qu’elle pourrait mettre en place pour faciliter la mémorisation de tous les nouveaux apprentissages et techniques qu’elle serait amenée à s’approprier sur la période de septembre à décembre : toutes ces séances se sont déroulées à mon cabinet, sur Aix-en-Provence.

Puis est venue la rentrée où les séances se sont déroulées à distance, via Skype, pour faire gagner du temps à l’athlète qui ne pouvait plus se déplacer, faute à la pression qu’elle vivait au quotidien dans sa préparation, préparation qui démarrait tôt le matin et se terminait tard le soir.

Les choses ont continué de se mettre en place: renforcement de l’organisation, travail spécifique sur la gestion des émotions qui l’ont traversées, dialogue interne positif, fixations d’objectifs de maîtrise encore et encore, estime de soi, confiance, relaxation, activation, gestion attentionnelle pour éviter tous les pièges… que d’habiletés mentales et d’organisation travaillées ensemble depuis 6 mois !!!

Et aujourd’hui, ça y est, elle est fin prête à tout donner, à se dépasser, à utiliser et écouter son intuition pour faire la différence…

« Alea Jacta Est » (« Le sort en est jeté ») a dit Jules César avant de franchir le fleuve Rubicon.

Mardi 11 décembre, Jour J du début des épreuves du PACES (Première Année Commune aux Études de Santé) à Marseille pour cette étudiante, préparée comme une athlète de très haut niveau depuis mai…

…Pour être sûre de ses forces, l’aider à anticiper l’évènement et la préparer à donner le meilleur d’elle-même aujourd’hui et demain 🙂

Championnats de France Elite 2017 d’Athlétisme

 


Particulièrement fier d’accompagner Alexia Kogut-Kubiak, lanceuse de javelot de Martigues SA, qui a participé ce week-end du 14 juillet à la compétition phare de l’athlétisme français. M’ayant demandé s’il était possible que je sois présent lors de cette compétition à Marseille cette année, je me suis rendu au Stade Delort ce vendredi 14 juillet après-midi.

Je disais avant la compétition que son plaisir passerait par la gestion émotionnelle de l’évènement qui se déroule « à la maison » : lâcher les objectifs de résultats et se centrer uniquement sur la maîtrise technique et ses routines de performance. Beaucoup de travail a été réalisé, pendant et en dehors des séances, pour mettre en place des stratégies efficaces afin d’y parvenir de façon autonome à l’heure de la compétition. J’ai pu constater sur place, dans son regard et son attitude corporelle, à quel point ce n’était pas si trivial… Mais elle a su faire preuve d’une force mentale impressionnante pour s’atteler, avec son entraîneur, à maintenir l’attention qui était nécessaire à sa performance du jour…

… Puisqu’elle est devenue, 7 ans après son dernier titre,

Championne de France de lancer de javelot 2017 !!! 🙂

 

En photo avec Alexia Kogut-Kubiak, championne de France de lancer de javelot. Ça ne lui était pas arrivé depuis 2010…

Elle a su mettre en pratique durant l’épreuve ce que l’on a travaillé ces dernières semaines en Préparation Mentale.
Et sa joie à la fin de la compétition faisait tellement plaisir à voir ! 😃

Félicitations à elle et à son entraîneur pour l’excellent travail réalisé depuis de nombreuses années ensemble !

Extrait de La Provence du mercredi 12 juillet, soit 2 jours avant la compétition :

« La victoire ce serait l’idéal, surtout à Marseille. J’ai beaucoup travaillé pour cela, à l’entraînement bien sûr, mais j’ai aussi effectué des séances de kiné, j’ai également vu un préparateur mental. J’ai voulu mettre toutes les chances de mon côté pour réussir ces championnats de France. »

Extrait de La Provence du samedi 15 juillet, le lendemain du titre de Championne de France de lancer de javelot :

« Il y avait beaucoup de pression. Cela faisait sept ans que je n’avais plus remporté le titre et, devant toute ma famille, je voulais montrer ce que je suis capable de faire. »

« Décryptage mental d’une défaite à l’US OPEN 2015 »

US OPEN, le 1er septembre 2015 : alors qu’il menait 6-2, 6-4, 3-0, Simon perd finalement les 3 derniers sets 4-6, 4-6, 4-6.

Quel joueur de tennis (et autres sports de raquettes) n’a jamais connu ça? Comment le travailler, en amont ou en aval, avec un préparateur mental? Décryptage…

us_open_simon_tombe_de_haut
À la lecture de son interview*, il n’a pas eu de pépin physique, techniquement et tactiquement, il semble au-dessus… Mais alors qu’a-t-il bien pu se passer mentalement ?

Les hypothèses de travail en préparation mentale seraient :

  • Gestion des émotions : qu’est ce que ça lui fait de mener alors qu’il n’est pas satisfait de son jeu ? et lorsqu’il se met à perdre quelles émotions prennent le dessus ? Comment arrêter cette spirale et retrouver son état interne du début de rencontre ?
  • Gestion de l’instant présent : ne s’est-il pas vu gagner trop vite (futur) ? N’a-t-il pas trop pensé à l’historique avec ce joueur (passé) ? Comment revenir rapidement et efficacement dans le « présent » du point à jouer ?

Voilà les premiers éléments qui seraient à creuser avec l’athlète, au cours d’entretiens individuels avec un préparateur mental.

Ci-après l’interview qu’il a donné :
«Ce qui se passe au milieu du troisième, je ne le vois pas arriver. Je sais que ce que je fais sur le terrain est très mauvais mais je ne m’attends plus à ça. Et puis, d’un coup, deux doubles, trois doubles… huit doubles fautes… sans aucune raison. A fortiori contre un joueur que j’avais toujours battu facilement. Je ne suis pas frustré, j’ai juste envie de m’éclater la tête contre le mur. Je mène largement, je l’emmène où je veux l’emmener. Je sais qu’il n’a jamais gagné en étant mené deux sets zéro et qu’il n’est pas connu pour sa combativité légendaire… Ce que j’ai fait est juste impardonnable. Je suis très énervé.»

 

*cf. Article de l’équipe.fr à lire sur http://www.lequipe.fr/Tennis/Actualites/Gilles-simon-elimine-par-donald-young-au-1er-tour-de-l-us-open-c-est-juste-impardonnable/587098

« Vice-Versa », film métaphorique sur les émotions

Affiche Vice-Versa

« Vice-Versa », voilà un titre que j’ai trouvé étonnant pour un film… parlant d’émotions ! « Inside out » le titre anglais, me paraît plus à propos lorsque je le traduis en « faire sortir ce qui est à l‘intérieur ». Mais ce n’est qu’un détail de l’histoire que je ne vous raconterai pas ici. Mon propos est davantage de vous suggérer, avec la fête du cinéma qui commence ce dimanche, d’aller voir ce film. Pourquoi ? Parce que je l’ai vu hier avec six enfants de 3 à 15 ans qui ont adoré ? Éventuellement, mais pas que !

Vice-versa c’est un film Disney-Pixar qui s’intéresse à une année de vie d’une pré-ado de 11 ans et des émotions qui se bousculent à l’intérieur d’elle. Et ce qui m’a plu dans ce film, c’est avant tout la justesse de la psychologie humaine sur les mécanismes des émotions primaires associés à la mémorisation. Le tout est certes traduit métaphoriquement mais tient bien compte d’éléments scientifiques réels. Lire la suite