Marathon, breaking 2 : se fixer une limite permet-il d’atteindre son objectif ?

A votre avis : faut-il se fixer une limite pour parvenir à atteindre son objectif ? … ou au contraire ne pas s’en fixer pour se surprendre à réaliser ce qui paraissait « impossible » ?

Le reportage diffusé le dimanche 5 mai dans Stade 2 sur France Télévision « Marathon, objectif moins de 2 heures sur le circuit de Monza ! » m’a interpelé sur cette question, primordiale pour beaucoup d’athlètes, mais également sur l’intégration du mental dans cette quête de record.

Au début du reportage (0’27), il est dit: « Casser la barrière des 2h au marathon est impossible… Tout le monde le sait… Personne ne peut courir aussi vite aussi longtemps… Alors… Nous le ferons ! »
=> vous remarquerez l’allusion à la célèbre phrase de Marc Twain : « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait » 🙂
… Et ce afin de transformer une croyance limitante en croyance aidante.

 

A la fin du reportage (5’43 »), et alors que le record n’a pas été battu pour 24 secondes, Eliud Kipchoge assure : « Je veux prouver qu’il n’y a pas de limites, et que l’on peut casser les barrières ». Son temps, de 2h00’24 », est néanmoins remarquable.

=> Le préparateur mental que je suis s’interroge à ce moment là sur ce qu’a pensé l’athlète pendant sa course (que l’on appelle le dialogue interne), en particulier lors de 3 moments forts :
1- Pendant la 1ère moitié de la course qui est en avance sur le chrono à réaliser ?
2- Lorsqu’il sent un décrochage de sa vitesse autour du 35e kilomètre ?
3- A la fin de course alors qu’il sait qu’il ne pourra plus passer sous les 2h ?

=> En conclusion, et alors que beaucoup de paramètres ont été pris en compte (le parcours plat, la météo idéale, 6 lièvres qui se relaient, des chaussures technologiquement avancées, le coureur sélectionné, les aspects physique et nutritionnel, …), l’aspect mental a-t-il été intégré à cette performance ? Je n’en suis pas si sûr…

Voilà donc un axe de progrès supplémentaire pour atteindre cet objectif, un peu fou, mais qui paraît désormais atteignable dans ces conditions… et bien d’autres buts ensuite. 😉