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Championnats de France Élite en Salle d’Athlétisme 2018

L’actualité de ce week-end du 17 et 18 février 2018 est marquée par les Championnats de France Élite en Salle 2018 d’Athlétisme.

1 athlète que j’accompagne en Préparation Mentale depuis 6 mois a réussi à se qualifier, pour la 1ère fois, aux Championnats de France Élite en Salle d’Athlétisme à Liévin (62).

La dernière séance en Préparation Mentale avant ces Championnats s’est déroulée jeudi 15 et nous avons travaillé sur ses objectifs:
-de résultat (c’est-à-dire son classement par rapport aux autres),
-de performance (mesurés en fonction des performances de l’athlète, son record perso, ses derniers entraînements, etc.),
-de processus (en portant le focus de sa gestion attentionnelle sur certains aspects : visuels auditifs et kinesthésiques), et nous avons pris le temps d’évoquer ses sensations en fonction des différents scénarii imaginés…

Et au Jour J, à l’Heure H, de l’autonomie et du plaisir !

Nous débrieferons ensemble de ce qu’il s’est passé, pour préparer les compétitions suivantes, dans 2 semaines.

 

 

J.O. Paris 2024, de la préparation mentale dans les préconisations du rapport Onesta

Paris a obtenu officiellement, le 13 septembre 2017, l’organisation des Jeux Olympiques 2024. Laura Flessel, ministre des sports, a dès le lendemain missionné Claude Onesta, l’ex-manager des Experts en handball, afin de rédiger une « mission d’étude pour la haute performance » contenant les facteurs clés de succès des athlètes français lors de ces olympiades.

Et parmi les préconisations figure la Préparation Mentale des athlètes ! Décryptage…

Objectif 80 médailles !

C’est le nombre de médailles que la ministre fixe à l’équipe de France à l’horizon 2024. C’est ce que l’on appelle en Préparation Mentale un objectif de résultat, c’est-à-dire qu’il dépend du résultat des autres nations et pas seulement des athlètes français.

En observant le graphique ci-contre, on se rend compte que cet objectif est très ambitieux pour la France : au regard des 42 médailles obtenues à Rio en 2016 et également de la moyenne des 38 médailles sur les six derniers Jeux Olympiques d’été (depuis 1996 à Atlanta). Même si la courbe semble croissante depuis le creux de 1960, Claude Onesta prévoit des résultats en stagnation aux jeux d’été 2020 à Tokyo avec 45 médailles, loin de l’objectif affiché des 80 quatre ans plus tard…

Statut d’athlètes « haute performance »

Dans son rapport de 34 pages rendu public mardi 30 janvier, Claude Onesta préconise d’identifier dès cette année les sportifs «médaillables» en 2024 et leur donner les moyens pour réussir. Pour cela, il propose de créer un nouveau statut d’athlètes qu’il nomme «haute performance», qui irait au-delà de la classification actuelle de «haut niveau» du Ministère des Sports. Les athlètes intégrés dans cette liste et leurs entraîneurs pourront alors «bénéficier d’un niveau de revenus minimum décent et d’un statut d’assuré social indispensable pour eux et leur famille».

Claude Onesta précise : «Il faut pouvoir admettre que sur certaines périodes de préparation olympique et paralympique, les « médaillables+ » investissent 100% de leur temps dans leur projet de conquête de podiums». Puis «Certaines fois, le « double projet » sport-étude ou sport-travail ne sera plus réalisé concomitamment mais successivement, et ce pour correspondre aux exigences de disponibilité et de récupération nécessaires au projet de haute performance».

Préparation Mentale et « gains marginaux »

Claude Onesta a également rédigé une partie sur l’aspect mental. Ainsi en page 14 du rapport, un paragraphe s’intitule «La recherche des bénéfices marginaux».

Préparation Mentale, pour améliorer la performance au haut niveau ?

On y lit que les fédérations ne sont pas suffisamment portées sur les «gains marginaux» que représentent la préparation mentale ou l’innovation technologique, et l’Insep (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance) pas suffisamment adapté aux sportifs de très haut niveau. Il souligne à quel point cela concourt à améliorer la performance :

«La faiblesse de l’accompagnement médical de la performance, de l’innovation technologique ou de la Préparation Mentale fait défaut à bon nombre de fédérations. Il s’agit là de gains essentiels pour améliorer la performance».

Préparation Mentale en France vs autres nations

Puis compare ce qui se fait à l’étranger et ce qui se fait en France (tout comme l’article sur le rugby français que j’ai rédigé en novembre 2017), et mentionne l’importance de prévoir et anticiper, ce qui est l’essence du travail en Préparation Mentale, travail qui pourrait être intégré au sein des entraînements et des compétitions préparatoires aux J.O. :

«Les sportifs du monde entier travaillent en permanence sur le socle technique de leur discipline mais les marges de progrès sont très tenues. La performance ne peut pas être résumée uniquement par l’optimisation d’une action, d’un geste ou d’un mouvement. Si le sportif doit être en pleine possession de ses moyens physiques, il doit aussi prévoir et anticiper tous les aléas pour éviter l’effet de surprise le jour de la compétition. La prise en compte de tous ces éléments complémentaires définit le périmètre des bénéfices marginaux.»

«La Préparation Mentale, comme le domaine des sciences humaines et sociales, sont insuffisamment explorés par les sportifs français alors que l’on connaît l’ascendant psychologique dont bénéficient des nations qui l’utilisent depuis plusieurs décennies.»

Préparation Mentale, pour du bien-être et de la longévité ?

Jean Fournier définit la Préparation Mentale (cahiers de l’INSEP, N°22, en 1998), comme « une préparation à la compétition par un apprentissage d’habiletés mentales et d’habiletés d’organisation, et dont le but principal est d’optimiser la performance personnelle de l’athlète, tout en promouvant le plaisir de la pratique et en favorisant l’atteinte de l’autonomie ». Claude Onesta reprend et complète en évoquant le bien-être et la longévité de l’athlète au plus haut niveau :

«Cette approche permet une pratique plus épanouie et plus autonome du sport de haut niveau et contribue en ce sens au bien-être de l’athlète et donc à sa longévité.»

Préparation Mentale, quelle offre proposée sur le marché français ?

Il rappelle également qu’identifier un Préparateur Mental compétent n’est à ce jour pas si évident en France. Il est vrai que le titre n’est pas encore protégé au RNCP (Répertoire National des Certifications Professionnelles), que les diplômes et les expériences sont variés sur le marché. Il laisse aux athlètes la possibilité de choisir qui leur convient, tout en proposant une mise en réseau efficace pour leur faciliter les démarches de recherche :

«L’offre est multiple et très riche en matière de préparation mentale, et chaque athlète pourra choisir. Les praticiens compétents dans le champ du sport ne sont pas toujours évidents à identifier et il convient de pouvoir les mettre en réseau afin de proposer rapidement et efficacement des solutions aux sportifs.»

Préparation Mentale, pour développer les habiletés mentales ?

Le TOPS (Test of Performance Strategies) ci-contre, que je réalise avec certains athlètes permet d’identifier les forces et les axes d’améliorations dans les différentes habiletés mentales, que ce soit en entraînement ou en compétition. Claude Onesta en identifie en fin de paragraphe quelques-unes qui sont primordiales selon lui pour avancer sur le chemin de la performance.

«Gestion émotionnelle, concentration, retour au calme, appropriation du projet, etc. Autant d’éléments invisibles utiles à la performance.»

Reste 6 ans pour préparer Paris 2024…

Dans quelques jours auront lieu les J.O. d’hiver de Pyeongchang et aucun préparateur mental ne fait partie de la délégation française. Seuls quelques athlètes (et de plus en plus d’ailleurs), dans une démarche exclusivement personnelle, se prépare mentalement à ces jeux. Pendant ce temps, la plupart des autres nations partiront non pas avec un, mais avec plusieurs préparateurs mentaux intégrés à leur délégation, aux staffs, et communiant avec les athlètes pour leur plus grand épanouissement.

Aussi, le contenu de ce rapport est une vraie nouveauté en terme d’affichage et de médiatisation sur l’aspect mental et un espoir de voir intégrer aux fédérations et à la délégation française dans les prochains mois/années des préparateurs mentaux au sein des staffs. Il va permettre à coup sûr de faire bouger les choses dans le bon sens et cela ne peut que ravir le préparateur mental que je suis, tout comme les préparateurs mentaux que nous formons chaque année, avec mes 13 collègues, au D.U. de « Préparation Mentale, Interventions et Aide à la Performance » de l’UFR STAPS Clermont-Auvergne.

D’ici 2024, il reste de notre responsabilité de continuer à travailler en réseau, d’avancer sur la reconnaissance des diplômes auprès du RNCP, et d’être vigilant à ce que le crédit et la confiance accordés à celles et ceux qui pratiquent aujourd’hui perdure. Une personne égarée, une mauvaise expérience et cette émulation pourrait retomber très rapidement, au grand dam de ceux qui croient profondément à l’importance du mental dans la performance.

Enfin, il me paraît important de rappeler que se préparer mentalement ne garantit pas un résultat. Ce n’est donc pas parce que la France intègrera de la PM chez ces futurs « médaillables » qu’ils en obtiendront forcément une en 2024. En revanche, ne pas s’y préparer, dans des compétitions dont les niveaux techniques, tactiques et physiques des athlètes est de plus en plus proche (imaginez donc dans 6 ans…), relèverait à mon sens d’une grossière erreur, alors que l’essentiel est désormais écrit et partagé, par tous et pour tous ! 🙂

Réflexions à propos du manque de préparation mentale dans le rugby français

Au lendemain de la défaite du XV de France contre les All Blacks le samedi 11 novembre 2017, je lis cet article de l’Équipe : https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Les-sept-soucis-du-xv-de-france/850162 qui débute par :

« Pas de préparation mentale, entame de match déplorable, des erreurs en défense, des mauvais placements en attaque : le XV de France sans leaders n’a pas su faire tomber les All Blacks, s’inclinant (18-38). Le mal est profond. »

Et cela m’inspire quelques réflexions…

Il y a quelques années, dans n’importe quel sport, les raisons d’une défaite auraient été attribuées à un joueur ou un groupe de joueurs, à l’entraîneur, aux manques tactiques ou physiques ou encore aux limites techniques !
Et là, dès le lendemain de la défaite, la première raison invoquée est non seulement le mental, mais surtout le manque de préparation mentale ! On dirait bien que les mentalités bougent, et je trouve cela positif… 🙂

Je propose ici un décryptage en reprenant trois points qui me paraissent majeurs pour comprendre l’état d’esprit du sport français en 2017 et préciser les choses :

1/ Qu’est-ce qui se fait ailleurs ?

L’Équipe écrit :

« La France est la seule nation majeure à ne pas disposer d’un préparateur mental. Les All Blacks ont intégré Gilbert Enoka* dès 2004 et les écossais Eric Blondeau (ancien «mentaliste» de Clermont) en 2014. Samedi, les Tricolores avaient besoin de coup de boost psychologique. »

J’ajoute : il en est de même dans de nombreux autres sports, individuels ou collectifs, où le reste de l’Europe a intégré la préparation mentale au sein des entraînements et des compétitions, mais en France, cela n’est pas encore développé systématiquement dans les clubs ou les équipes nationales.

2/ Cadre du travail en Préparation Mentale

L’Équipe écrit :

« Sur la fin du mandat de Philippe Saint-André, nous avions un préparateur mental avec nous, Christian Ramos. Mais les joueurs se posaient la question de savoir si c’était l’allié du staff ou leur allié de manière privé et confidentielle, précise Yannick Bru. »

J’ajoute : il me paraît étonnant que les joueurs se posent ce genre de question : « l’allié du staff ou leur allié ? » . Pour remédier à ce genre de questions une fois le travail en préparation mentale entamé, il est primordial que le cadre soit posé, en particulier la confidentialité, la bienveillance, le non jugement. Il est hors de question que le contenu du travail effectué avec le(s) joueur(s) soit communiqué au staff. En revanche, le travail se fait en coordination avec le staff pour que le mental soit intégré aux entraînements et à la préparation des matchs. Tout cela est posé, est communiqué et doit être accepté par tous dès le début du travail pour garantir la réussite du projet.

3/ Répartition des rôles

L’Équipe écrit :

« [Yannick Bru]: On a élargi le staff avec beaucoup de compétences périphériques mais pas celle-là. La préparation mentale reste le domaine réservé de notre patron. »

J’ajoute : il me paraît sain que l’entraîneur veuille avoir la main mise sur le mental de ses troupes. Néanmoins, perd-il la main sur le physique de ses joueurs en laissant au préparateur physique la gestion des entraînements (musculation, endurance, résistance) ?
C’est bien pour moi l’entraîneur le premier préparateur mental, encore faut-il qu’il soit formé à cela. En rugby, un entraîneur de TOP 14 depuis plusieurs années a par exemple suivi le D.U. « Préparation Mentale, Interventions et Aide à la Performance » de Clermont-Ferrand. C’est un plus non négligeable.
Enfin, et avec l’expérience du travail avec certains d’entre eux, l’entraîneur, comme le préparateur physique, est souvent seul face à ses athlètes. Il a alors aussi besoin d’écoute pour conserver la confiance en lui et l’estime de lui tout au long des épreuves, résister à la pression et animer le sportif avec la même détermination vers la performance.
L’apport d’un préparateur mental peut alors être un complément appréciable, pour les joueurs, comme pour le staff. 🙂


*En complément, je vous joins un article sur le « pilote secret des Blacks », Gilbert Enoka (paru dans L’Equipe le 15/10/2015, Karim Ben-Ismaïl) :

Le pilote secret des Blacks

Ex-coach mental, Gilbert Enoka est devenu manager adjoint et a révolutionné de l’intérieur la culture des joueurs néo-zélandais.

Gilbert Enoka a vécu plus de 200 matches au sein du staff néo-zélandais, qu’il a intégré en 2004.

SWANSEA (GAL) – Il apparaît en filigrane à travers des éléments de langage que distillent les coachs ou les joueurs. Comme s’ils avaient tous le même mode de pensée, les All Blacks répètent : « On travaille sur ce que l’on peut contrôler » ou encore « il faut accepter ce sur quoi on n’a pas de prise ». Ces phrases toutes faites portent la marque de Gilbert Enoka (57 ans), qui a fêté son 200e match avec les Blacks, face à la Géorgie, le 2 octobre (43-10). Quand, à cette occasion, on a tenté d’interroger Steve Hansen sur l’apport d’Enoka, le sélectionneur s’est braqué : « Je ne vais certainement pas vous délivrer nos secrets, disons qu’il nous apporte beaucoup. » Intégré comme « coach mental » en 2004, Enoka est devenu, onze ans plus tard, manager adjoint.

Celui que les joueurs surnomment « Bert » était, au début, un intervenant technique, au même titre que l’Australien Mike Byrne, spécialiste des coups de pied. Sauf que « Bert » opère dans la zone plus tortueuse de la psyché. Sceptiques et ruraux, les Kiwis préfèrent le concret au lyrisme mais, par son pragmatisme, Enoka a su remporter l’adhésion.

Si, samedi, vous apercevez Richie McCaw en train de taper ses crampons sur la pelouse du Millennium, c’est qu’il procède à un exercice mental pour se « regrounder », c’est-à-dire se remettre les idées en place et les pieds sur terre. De même, si vous surprenez Kieran Read en train de fixer un point en hauteur dans le stade, ce n’est pas qu’il a reconnu une copine. Mais qu’il est proche de ce qu’Enoka appelle la « zone rouge » et cherche à revenir en « zone bleue » par de la visualisation positive. Malmenés par les Argentins lors de leur premier match (26-16), les All Blacks ont impressionné par leur force mentale en continuant à développer du jeu plutôt que de se recroqueviller.

AVEC LUI, McCAW PORTE LES BOUTEILLES ET WILLIAMS LES BALLONS

Il y a quelques années, quand il n’était pas encore « secret défense », Enoka avait répondu à nos questions. Il nous avait raconté sa carrière de volleyeur (9 ans en équipe nationale), ses études d’éducation physique et de psychologie. Son arrivée chez les tatoués du rugby et son rôle au sein des Blacks. « Je ne suis pas un “motivateur”, ces gars n’ont pas besoin de ça. Mon rôle est de leur offrir des techniques pour gérer les tensions de la compétition. Le cerveau a trois zones : l’instinct, les émotions et la réflexion. Cette dernière s’efface sous l’effet du stress. L’obligation de résultat peut crisper ou inhiber si on pense à l’enjeu, au regard du public ou au jugement médiatique. Si on est trop dans l’après, on devient anxieux. Si on pense trop au passé, ça peut être douloureux. Il faut juste revenir à la simplicité du moment présent. » Enoka n’a rien inventé. Juste adapté les principes du bouddhisme zen qui prescrit d’être « ici et maintenant ». Il a mis au point une routine athlétique, des exercices de visualisation et de respiration pour quitter la « zone rouge » et revenir en « zone bleue ». Mais il a fait plus que ça. D’abord, il a fait accepter l’idée que ce travail devait être une partie intégrée et systématique de l’entraînement « au même titre que les séances de muscu ou de cardio. Car on ne devient pas fort mentalement par le simple fait d’être un athlète. »

Ensuite, Enoka a fait comprendre aux entraîneurs l’intérêt d’être, eux aussi, coachés pour optimiser leur capacité d’analyse, relationnelle et décisionnelle. Enfin, Enoka a fait évoluer la culture des All Blacks : « Il y a trois systèmes qui peuvent détruire un groupe : la culture du “moi” – je ne me soucie pas des autres –, la culture du “silence” – on vit et on ressent des choses, mais on ne communique pas – et la culture du “secret” – on se dissimule les uns des autres. La confiance est la base de toute aventure humaine. » Sans ce changement radical de culture, ses exercices n’auraient été que des gadgets. Fini aussi la verticalité des coachs qui ordonnent à des joueurs qui exécutent. Ces derniers sont associés, voire responsables des choix tactiques. Des « cellules » dédiées aux différents compartiments de jeu sont animées par des leaders. La discipline ? Les joueurs ont eux-mêmes établi des règles et sont chargés de les faire appliquer. Quant à l’humilité, elle n’est pas un discours. Le photographe américain Nick Danziger, qui a vécu en immersion un mois avec les All Blacks, nous racontait sa surprise de voir les joueurs nettoyer leur vestiaire après les matches. Mis au repos face aux Tonga, le capitaine McCaw jouait les porteurs d’eau pour ses coéquipiers. Et on a vu la star Sonny Bill Williams se charger des ballons à l’entraînement.

L’ex-deuxième-ligne Brad Thorn, plus du genre terrestre que céleste, a avoué que, sans le concours d’Enoka, les All Blacks auraient eu du mal à résister à l’énorme attente médiatique lors de la Coupe du monde organisée chez eux, en 2011. L’homme qui prend soin des têtes anticipe aussi. Ainsi, le trois-quarts Israel Dagg a vécu une année difficile : une nonsélection, puis une blessure à une épaule, il y a deux semaines. Il a reçu des messages d’Enoka, qui voulait le garder « connecté » au groupe. Cadet d’une famille de six enfants et placé en orphelinat à dix-huit mois, le manager adjoint connaît le sentiment d’abandon. Et si l’atout majeur des Blacks était là ? Non pas dans un crochet intérieur spectaculaire ou dans une passe après contact, mais dans cet indicible travail sur la relation humaine ?

La résilience par le sport, Semaine du Cerveau 2017

De l’importance en tant que professionnel de la Préparation Mentale de tenir ses connaissances théoriques et pratiques à jour… Pour en faire bénéficier les personnes que j’accompagne.

J’ai assisté hier soir à la conférence sur « La résilience par le sport« , puis échangé avec Hubert Ripoll sur des parcours de vie et notre expérience des entretiens d’athlètes accompagnés dans leur performance. Lire la suite